24 mars 2011

Britney

Britney Spears est une artiste que je suis avec intérêt depuis ses débuts (ah bon, je ne suis pas le seul ?). Il me paraît assez manifeste que cette fille a du talent. Et même si ses albums comptent pas mal de morceaux assez mauvais, impossible d'oublier les musts que sont, entre autres, Toxic, I'm a slave 4 U et Everytime.

L'histoire de Britney Spears est touchante: le succès fulgurant et puis, très vite, les mauvais choix, la descente aux enfers. Personnellement, en voyant le clip de son dernier single (Hold it against me), j'ai l'impression qu'elle est toujours très en-dessous de sa forme.

Je crois que c'est assez frappant lorsqu'on regarde des anciens clips, par exemple Overprotected. Vers 2:30, Britney fait une belle démonstration de ce qu'elle peut faire en danse:


Dans le dernier clip, il y a quelque chose qui m'a beaucoup frappé: les passages où la star danse sont montés de manière quasi-stroboscopique. A y regarder de plus près, les mouvements de Britney sont simplistes, approximatifs, presque hasardeux. Seuls les danseurs qui l'accompagnent donnent une impression de dynamisme et de rythme. Je vous invite à vous faire votre propre avis:

 
Ceci dit, j'aime assez ce clip; il y a des éléments innovants. Et le dernier album contient quelques pistes plutôt sympas. Mais aussi beaucoup de morceaux inaudibles, il faut le dire.

Pour Britney Spears, c'est sûr, le meilleur est à venir.

22 mars 2011

Tache blanche et nyctalopie

Si vous me croisez le matin avec une grosse tache blanche séchée au coin de la bouche, n'allez pas croire que je viens de donner beaucoup de plaisir à un inconnu dans un parking souterrain.

C'est juste une "matinée dentifrice" pour moi, une matinée où je n'ai pas jeté un coup d'oeil vérificateur dans la glace après le brossage de dents. Rien de grave, c'est juste que je m'en rends compte plus ou moins tard dans la matinée. Et cela m'oblige, une fois l'étourderie découverte, à repasser dans ma tête l'ensemble des personnes que j'ai croisées depuis le réveil. Parfois la boulangère et les clients de la boutique, très souvent plusieurs collègues de travail. On me demande parfois pudiquement si le froid me fait gerser les lèvres... On me dit plus rarement: "Tu dois faire des pipes d'enfer". La timidité sans doute.

En fait, j'ai trouvé un facteur qui expliquait comment je pouvais quitter mon chez moi sans m'apercevoir que je ressemblais à un clown mal démaquillé. C'est que j'ai pris l'habitude de faire beaucoup de choses dans la pénombre ou l'obscurité. Je n'allume pas la lumière dans les pièces dans lesquelles je ne fais que me déplacer ou lorsque que je rentre dans ma chambre pour me coucher. C'est fou ce qu'on peut ressentir lorsqu'on est privé de la vue; on prend conscience de la proximité d'une paroi par le simple obstacle qu'elle oppose l'écoulement d'air généré par ses propres mouvements, etc.

Tout ça pour dire que ce matin était une matinée dentifrice, et que je n'ai croisé qu'une personne avant d'effacer la tache blanche.

N'empêche, ça serait drôle qu'on me prenne pour le roi de la pipe...

15 mars 2011

Une expérience

Cette semaine, je dois rendre une rédaction dans la langue que j'apprends en cours du soir à la fac, ayant pour sujet une "expérience personnelle", une "première fois".

Etrangement, la première chose qui m'est venue à l'esprit est la première (et seule) fois où je suis entré au Gym Louvre à Paris. J'ai également pensé à ma première séance de cinéma un peu crapuleuse au Mk2 Bibliothèque. Et à ma première rencontre avec au pied la pyramide du Louvre: son physique plus charpenté que je ne l'imaginais, la profondeur du bleu de ses yeux, la naïveté et la toute-puissance de son sourire. La première fois qu'il a pris le train pour me rejoindre dans ma ville moyenne de province.

Ce sont des souvenirs précis, dont je garde des émotions vives: un bon sujet de rédaction dans l'absolu. Mais faire une rédaction dans une langue étrangère est un exercice de langue parfaitement calibré, aussi ai-je décidé de m'en tenir à une première fois plus "académique". En fouillant un peu dans ma mémoire, je me suis souvenu de mon premier mini-concert au piano devant des inconnus. Je crois qu'ils appelaient ça un "goûter" au conservatoire. Sans doute pour dédramatiser...

Je n'ai pas "fait le conservatoire", je m'y suis simplement inscrit comme adulte débutant et j'y ai suivi des cours pendant deux ans. Ma prof de piano était très tactile quand j'y repense; ça me surprenait beaucoup moi qui suis assez farouche lorsqu'on m'approche de trop près. Mais elle me massait les épaules, me prenait énergiquement les bras, comme si j'étais une poupée de chiffon. Elle le faisait avec un tel naturel que je n'aurais pas eu l'idée de protester. Après six mois d'apprentissage, elle a voulu pousser le niais oisillon hors du nid à l'occasion de ce fameux goûter-concert. Evidemment, J'ai beaucoup répété mon morceau et je le jouais d'ailleurs plutôt bien. Enfin, tout seul chez moi quoi. Mais le jour de la représentation, vers le milieu de la partition, ma main gauche s'est arrêtée de jouer: elle ne savait plus où elle était, ni ce qu'elle faisait dans cette galère. C'est donc la droite qui a pris les commandes - toute allusion politique est fortuite - et a essayé de sauvé les meubles. Il s'en est suivi un petit flottement dans l'auditoire, composé de jeunes et moins jeunes musiciens, où une prestation ratée n'a aucune chance de faire illusion. C'est dans ces moments-là qu'on voudrait rapetisser très vite jusqu'à disparaître dans les aspérités de la moquette.

Voici donc un sujet de rédaction beaucoup plus passe-partout.

Au fait, le morceau que j'ai raté c'est Green leaves:




Sans être synesthète, je ne l'entends plus que d'une main...

11 mars 2011

De retour, les mains sales et salées

Après deux semaines de déplacements professionnels, je vais regagner pour quelque temps un mode de vie plus sédentaire (c'est d'ailleurs un grand plaisir de découvrir à mon retour les nouveaux billets publiés sur mes blogs favoris).

Cela fait maintenant un peu plus de deux ans que j'ai commencé à travailler dans les marais. J'ai réalisé cette semaine pour la première fois que mon corps s'était adapté, au moins en partie, aux contraintes qu'imposent ces milieux. Le changement le plus remarquable concerne mes mains: de fines et sensibles, elles sont devenues plus épaisses, plus abîmées, plus aguerries. Moins lisses. J'ai l'impression qu'elles sont désormais protégées par un "cuir" résistant. Je suis assez fier de m'être "fait" au travail physique, de m'y être adapté.

Je viens d'une famille (au sens large) qui compte beaucoup de manuels, et lorsque j'étais petit je manifestais peu d'envie et peu d'intérêt pour les tâches manuelles, que ce soit la mécanique ou le bricolage - et j'en passe. Cela m'a valu en son temps quelques railleries et moqueries, mais je travaillais bien à l'école, ce qui m'attirait en contrepartie des compliments et des encouragements. J'ai continué mes études par la suite et j'ai progressivement pris conscience que le travail manuel était souvent déconsidéré, que les ouvriers et les artisans étaient traités de manière condescendante. Et j'avais du mal à concilier mes préférences pour le travail et les activités "intellectuelles" et mon envie d'une meilleure considération pour les travaux manuels - et par extension du milieu, de la "classe" dont je suis issu. S'il y a de la noblesse dans les métiers qui salissent les mains, pourquoi est-ce que je n'en exerce pas un ?

Ces dernières années, j'ai évolué vers un équilibre accru entre les activités physiques et le travail de bureau. Mon sens pratique s'est développé. Je me suis sali les mains, je les ai rudoyées, et j'éprouve désormais à le faire du plaisir et de la fierté. C'est comme ériger un pont entre mes affinités personnelles et mes origines.

Tout ça pour dire que je suis rentré. J'espère être plus présent sur la toile ces prochains temps et commenter davantage sur les sites que j'aime et auxquels je ne l'exprime pas assez.

Et un grand merci à Maître De Latrompe-Major pour son inventif lot de consolation ;)

4 mars 2011

Objet insolite

La tradition veut que les nouveaux venus dans l'établissement où je travaille organisent un apéro de bienvenue quelques jours après leur arrivée. Cédant à une mode bien répandue, ces apéritifs sont de plus en plus souvent "à thèmes".

Le dernier thème en date était "chapeaux et couvre-chefs", et tout y est passé: bérets, casquettes, bonnets, perruques - sobres ou flashy. Facile pour moi qui porte tous les jours de froid un bonnet typique de ma région d'origine.
Mais je dois dire que j'ai été tenté d'essayer les perruques que d'autres avaient apportées spécialement pour l'occasion. Cela me rappelle mon adolescence où j'avais une sacrée touffe (maintenant , ça n'a plus rien à voir...). Au cours de cet apéro donc, j'ai enfilé une belle chevelure de brune, un peu à la Pulp fiction.

Quelques minutes plus tard, un gars est venu me dire: "Eh, tu sais ce que xXx m'a dit? Il m'a dit que tu ressemblais à un gay !". Curieuse réflexion quand on y pense... Mon interlocuteur semblait s'attendre à ce que je m'indigne énergiquement de cette comparaison, ma réaction l'a donc déçu. Ensuite, il est bien singulier de penser que les homos se ressembent entre eux, cela même en faisant abstraction du cliché de la perruque féminine. C'est une idée reçue que beaucoup tardent à remettre en question: il est pourtant évident que ça n'est pas le cas ! Le plus amusant dans tout ça, c'est de dire à un gay qu'avec une perruque il ressemble à un gay...

Bref, demain aura lieu un autre de ces apéritifs à thème: le jeu va consister à apporter un objet insolite. J'ai été étonné d'engager une conversation sur ce sujet avec un collègue assez réservé d'habitude: il m'a dit qu'il avait pensé à apporter un "godmiché", ou plutôt une "ceinture avec un godmiché", tout en reconnaissant que cela risquait de choquer un peu. Alors en effet, c'est peut-être un peu osé, surtout lorsqu'on se rapproche trop des autres. Mais il y avait de l'idée... Dommage que ce collègue se soit senti obligé d'ajouter: "Mais je n'en ai pas, bien sûr".

Ce n'est pas moi qui trouverais ça honteux... ;-)

2 mars 2011

Glycémie

Un pain au raisin, deux financiers à la pistache, une tartelette au citron meringuée et un pain au chocolat aux amandes: c'est ma consommation de pâtisseries d'hier.

Il va peut-être falloir que je lève le pied...