24 juin 2011

Week-end arc-en-ciel

À la faveur d'un vent d'enthousiasme, et au prix de quelques chamboulements tardifs, je m'envole demain pour Paris.

J'ai négocié avec E. une participation à la Gaypride contre une journée d'attractions au Parc Astérix.

je suis impatient d'être dans l'ambiance de Montparnasse demain vers 14h, si l'esprit est aussi bon qu'à Toulouse il y a une semaine.

Et puis retrouver Paris le temps d'un week-end m'emplirait presque de joie, après le moral en dents de scie de ces derniers jours.

Le gâteau marbré au chocolat de Rorschach

Ingrédients:
  • beurre, sucre, farine, oeufs, levure, lait, cacao en poudre
  • un appareil photo numérique
  • 2g d'alcool dans le sang ou du temps à perdre

Faire le marbré au chocolat, l'extraire du moule et le laisser reposer.

A l'aide d'un couteau bien aiguisé - qu'il est formellement interdit de retourner contre soi, couper le marbré en fines tranches.

Dans une petite assiette, disposer face à face deux tranches continguës et photographier le résultat. Répéter l'opération d'un bout à l'autre du marbré.

Interpréter un à un les motifs photographiés.

 Planche 1

Planche 2

Planche 3

Planche 4

Planche 5

Planche 6

Ni vu ni connu, apporter le gâteau le lendemain à ses collègues de travail.

20 juin 2011

Ma première marche des fiertés

9h30. Résonnent dans mes oreilles les annonces d'arrivée et de départ des trains de la gare Bordeaux Saint Jean. Près de moi, des passagers attendent l'affichage du numéro d'un quai. J'ai dans le ventre un mélange de café, de jus de fruit et de yaourt, et dans mes pensées l'idée que je suis pas le seul à faire l'aller-retour à Toulouse aujourd'hui.

En ce samedi, je me dirige vers un excitant inconnu. Ça fait une éternité que je ne suis pas vraiment allé à Toulouse, cette ville dont beaucoup vantent l'ouverture et le bon vivre, et que je connais pourtant si peu. Aujourd'hui 18 juin, c'est la Gaypride à Toulouse et c'est ma première marche des fiertés.

Il est rare que je participe à des manifestations, c'est mon côté loup. Mais cette fois j'en ai ressenti l'envie, et peut-être même une certaine forme de besoin. Je ne sais pas si l'ambiance va me plaire, ni si je vais me sentir très à l'aise, mais cela m'a paru secondaire au moment où je me suis décidé. C'est le genre d'idée qui, lorsqu'elle s'insinue en vous, développe des saloperies de racines. Résister est risqué. J'aurais peut-être préféré être accompagné pour le déplacement, mais seul je suis plus libre de mes mouvements.

10h30. Dans les écouteurs, Taken for a fool des Strokes. Face à moi, la voiture 14 du TÉOZ. Dans ma poitrine, des papillons. Dans ma tête, des scènes imaginaires de la parade.

14h. Sur le Pont Neuf, au-dessus de la Garonne, les chars se sont rassemblés. Les couleurs, les déguisements, les sourires, l'envie de faire la fête ont pris possession des lieux. La sono, encore hésitante, émet ses puissantes vibrations qui empliront bientôt les rues du centre-ville.
Des utilitaires de location, sommairement camouflés pour l'occasion, traînent des boîtes de conserve ou exhibent des affiches de sponsors et de publicité.
La foule se densifie. Les drapeaux arc-en-ciel aussi, portés par des personnes de tous genres, de tous styles, de toutes catégories: des extravertis et des timides, des adolescents et des retraités, des maigres et des gros, etc. La distribution des tracts et objets promotionnels bat son plein: préservatifs, infos sur le dépistage du SIDA et des IST, la lutte contre l'homophobie, pubs pour des boîtes et bars transpédégouines, t-shirts gratuits pour une nouvelle revue gay.


14h30-15h. Ça démarre et je suis transporté par l'ambiance. Sur les chars, les danseurs et les danseuses transpirent de concupiscence et répandent de pleines poignées de sucettes et de préservatifs sur la foule. Les canons crachent leur mousse que des vents capricieux éparpillent à tout-va. Les décibels saturent l'atmosphère.
Je suis entouré par des gens que je ne connais pas et dont je me sens pourtant proche, et je marche. Je ferme parfois les yeux et je me sens bien. Je prends des photos, enregistre quelques vidéos. Je tourne la tête dans toutes les directions pour prendre conscience de la foule. Ensemble, nous marchons. Ensemble, nous dansons. Ensemble, nous existons. Et les gens dans la rue nous regardent; dans leurs yeux aussi, nous nous voyons.


Peu après 17h. Le défilé arrive et s'étale sur la place du Capitole. La musique s'arrête et l'ambiance s'évanouit. Quelques discours militants et politiques et c'est terminé.

***

Déjà lundi soir et les images de la Gaypride sont encore bien présentes dans ma tête. Même si on ne revit jamais deux fois la même chose, j'ai qu'une envie: recommencer.

19 juin 2011

Gaypride 2011 à Toulouse

Il y a beaucoup de choses à dire sur cette Gaypride à Toulouse, qui est aussi la première à laquelle j'ai participé.

Ça a été une grosse grosse fête, dans laquelle je me suis senti bien et à ma place.

En attendant un compte rendu plus précis, quelques photos du défilé!


Vue du pont neuf, avant le départ de la marche

Sur le pont neuf

Sur les chars, il fait chaud

Des couleurs...

... et des ours

Le char du grand cirque

 Quand on arrive en ville...

 Une ambiance immersive

 
Les mecs sont-ils canon ?

 Beautiful people everywhere

 Arrivée place du Capitole

 Quelques (brefs) discours pour terminer