31 janv. 2012

Roue libre

Quand je contemple le vide laissé sur mon blog ces derniers mois, je me dis qu'il reflète assez bien la paresse et le vide de ma vie intérieure sur cette période. L'année 2012 me voit commencer sans véritable perspective ni projet. Je n'ai pas beaucoup d'enthousiasme mais je ne suis pas triste non plus, ce qui n'est déjà pas si mal.

Des équilibres ont été modifiés. Une douleur à l'épaule m'a conduit à stopper près d'un mois mes trois séances de natation hebdomadaires, sans activité physique de substitution. Or le contact avec l'eau est presque devenu un besoin - et c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai pu le retrouver ces dernières semaines. A l'occasion de Noël, j'ai remplacé mon PC vieux de 6-7 ans par une machine de guerre stéroïdée. Toutes les conditions étaient réunies pour une hémorragie de Skyrim: plus de 90 heures de jeu sur le mois de janvier.

N'étant plus habitué à regarder la télé sur mon moniteur, j'ai par ailleurs élu domicile dans le cinéma associatif d'à côté, avec une accumulation de séances pendant les semaines passées: Hugo Cabret, Shame, A dangerous method, L'exercice de l'Etat (ressorti à l'occasion), Take shelter, Millenium, Louise Wimmer et, avant-hier, J. Edgar. A coté de cela, très peu de lecture depuis décembre: le marque-page reste coincé dans la moitié de l'épaisseur de La délicatesse.

Mon jardin est en mal de culture. Je parle au sens figuré car je n'oserai même pas rapporter la mort d'un cactus dont on m'avait fait cadeau et qui devait déjà demander trop d'attention. Je fuis ma solitude mais je ne trouve pas de terre d'asile.

Au travail, une sensation d'isolement me gagne. Le contexte évolue, les règles se brouillent et je surnage avec difficulté. Je m'accroche aux branches.

Malgré tout cela, je ne me sens pas malheureux, et c'est sans doute parce que je ne conçois pas que cet état d'immobilité puisse perdurer. Vivement le prochain chapitre.

4 commentaires:

  1. Comme un doux air de mélancolie dans laquelle tu te laisserais glisser le temps d'un hiver, à peine...

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  2. @Ek91: Il y a plus de vide que de mélancolie, mais j'espère que cet épisode touche à sa fin. Il y a comme un début de frémissement...

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  3. Et bien, j'en avais loupé pas mal des épisodes... à bientôt de te lire.

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  4. @[Nicolas]: Content que tu me lises, et merci de ton passage. A bientôt en effet.

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