4 févr. 2012

Le je vidéo

Comme je l'ai confessé dernièrement, j'ai passé près d'une centaine d'heures à The Elder Scrolls V: Skyrim depuis le début du mois de janvier. Je joue aux jeux vidéos de manière irrégulière, au coup par coup, environ une fois par an. Mais généralement sur des périodes courtes et intenses. Quand je joue, je joue.

La sortie de certains titres me fait baver d'envie et des noms comme Elder Scrolls, Diablo, Final Fantasy, Valkyrie Profile sont autant d'évocations d'ambiances et d'univers que j'affectionne beaucoup. La plupart du temps, n'ayant pas la machine appropriée (console ou PC suffisamment puissant), j'en reste au stade du fantasme. Mais si je récupère une console obsolète et un jeu de rôle adoubé par les gamers et la presse spécialisée ou, comme récemment, que je booste la configuration de mon PC et que je craque pour un jeu dernière génération, alors commencent des moments de plaisir, d'oubli, d'immersion, d'excès.

Les jeux de rôles sont ceux qui m'intéressent le plus, en ce qu'ils proposent de créer un personnage unique: celui qu'on façonne  ou non  à son image. Pour ce faire, on dispose souvent d'une panoplie de races   humains, orcs, elfes  et de profils archétypaux  barbare, archer, sorcier, assassin  qui sont pourvus de caractéristiques de base que l'on peut moduler en fonction de son style de jeu. A l'opposé des sorciers, les barbares ont par défaut beaucoup de points de force, d'endurance et de constitution et très peu de points d'intelligence, de mémoire et de volonté. De l'archétype au stéréotype, il n'y a qu'un pas.

J'opte en général pour un personnage de sorcier. C'est curieux mais je crois que c'est une manière de prolonger un rêve d'enfance: quand j'étais petit, je voulais devenir sorcier. Je me rappelle avoir maintes fois rêvé que j'avais des pouvoirs magiques; au réveil évidemment, j'étais très déçu de les perdre et je trouvais que le monde, dépourvu de magie, manquait d'intérêt. Alors, quand je joue un sorcier, je fais revivre cette croyance selon laquelle une incantation, une danse des mains ou un mouvement de bâton magique peuvent créer ex nihilo de l'énergie ou de la matière que l'on peut contrôler par la force de sa volonté. Le jeu vidéo a ce pouvoir, qu'il partage finalement avec assez peu d'autres média.

Les jeux vidéos concernent depuis de nombreuses années un très large public et il est encourageant de voir que certains développeurs, comme BioWare (en existe-t-il d'autres?), ont introduit la possibilité de relations homosexuelles dans la trame de leurs jeux. Le phénomène reste assez marginal, mais des titres comme Dragon Age: Origins et Dragon Age 2, sortis respectivement en 2009 et 2011, mettent en scène des rapports gays et lesbiens si l'on oriente la conversation entre personnages dans ce sens (quelques exemples ici ou ). Il y a fort à parier que ce type d'initiatives va se multiplier à l'avenir, et que les aboiements isolés de certaines associations conservatrices n'y changeront pas grand chose. Je trouve cela assez enthousiasmant.

Bien que certains associent leur pratique "tardive" à un manque de maturité, je ne sais pas si j'arrêterai un jour les jeux vidéos. En tout cas, c'est mal parti ;-)

3 commentaires:

  1. Je m'y suis remis depuis quelques mois avec une ps3, et ça a le mérite d'occuper l'esprit... de plus jouer en ligne en mode multijoueur donne le sentiment d'être moins seul, il y a une réelle interactivité contrairement au jeu solo contre la machine

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  2. @anthonygay: J'apprécie aussi la puissante vertu de divertissement des jeux vidéos... Par contre, je joue peu en multijoueur mais c'est faute d'être tombé sur le(s) bon(s) jeu(x) (et je suis de près la sortie de Guild Wars 2 ;) ).

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  3. N'arrête surtout pas ! C'est là que vit une part de ton âme d'enfant !
    Je m'y suis remis aussi : une pas si vieille Game Cube prêtée par un pote et une petite série de jeux bien comme il faut. En ce moment je me refais du Zelda. Le pied intégral :D

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