1. Je n'ai pas craqué
Il y a eu des moments de frustration et de fébrilité, mais rien d'insurmontable. La difficulté s'est concentrée à quelques moments cruciaux: le matin en passant près de la boulangerie, à la fin des repas - de chaque repas, midi et soir -, et à l'heure du goûter le dimanche. C'est à ces occasions que j'ai ressenti la puissance d'habitudes qui, petit à petit, s'étaient installées (et sont toujours là d'ailleurs).
2. Ce n'est pas durable
La sensation de privation est trop forte pour être prolongée ad vitam. Et c'est l'existence d'une date limite (pas trop éloignée...) qui m'a permis de tenir. Je ne compte pas les fois où je me suis imaginé déguster une part de gâteau à 00:01 le jour suivant la fin du "régime".
Le sucre m'apporte du plaisir; je vais devoir vivre avec cette donnée, tout en me fixant des limites raisonnables.
3. Ah bon, c'est ça un fruit ? Ça se mange comment ?
Alors forcément, les sucres ajoutés sont un peu partout mais cela n'empêche pas de prendre des desserts comme des yaourts, des compotes et des fruits. Pendant quinze jours, pommes, bananes et kiwis m'ont tenu bonne compagnie - alors que j'avais depuis longtemps perdu l'habitude d'en acheter.
Une collègue soumise à la même ascèse m'a même donné quelques recettes toutes simples de compotes maison et de chaussons aux pommes (en photo ci-dessus) qui se sont avérées assez satisfaisantes. Ça rend tout de suite les desserts moins tristounes.
4. La satiété, meilleure alliée
Ce qui m'a le plus aidé pour me passer du sucre a été d'affronter les moments d'envie en ayant l'estomac plein. Je ne sais pas comment ça se passe au niveau du cerveau, mais le signal j'ai-le-ventre-plein aide à gérer l'appel du sucré. Néanmoins, je crois que les deux sensations ne sont pas tout à fait sur la même longueur d'onde, ce qui implique un petit effort.
5. Les bons conseils reçus
Les meilleurs conseils que j'ai reçus sont des recettes ou des combines pour se faire des petits plaisirs et/ou se plâtrer le bide.
Pour les petites faims, le kiwi à la petite cuillère est plutôt sympa (rien n'empêche d'en manger 3 ou 4 à la suite). Pour le dessert, on peut se faire sa propre compote, avec des pommes comme les Royal Gala, en mélange ou non avec d'autres fruits: c'est simple mais très très bon (miam la pomme-banane). Et le yaourt nature avec des morceaux de banane, ça vous remplit bien le ventre.
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Enfin voilà, ce n'est pas une grande histoire tout ça. Je ne vais pas arrêter d'être gourmand en deux semaines: je l'ai toujours été et ça fait en quelque sorte partie de ma nature. Mais j'en ai appris un peu plus sur moi-même et mon rapport à la nourriture. Les quelques combines apprises ne sont pas perdues, et peut-être que les fruits prendront enfin une part un peu plus importante dans mon alimentation.
En attendant, l'heure est presque à la célébration! Je prévois de m'arrêter demain matin dans une excellente boulangerie pour me récompenser d'un pain au chocolat croustillant et bien beurré. Il n'y en aura sans doute qu'un, mais je compte sur lui pour me faire monter très haut.
Si la terre tremble à 7h45, c'est peut-être moi.