16 févr. 2011

Que faire de cette colère ?

Je n'ai pas l'habitude de m'exprimer à chaud sur mon état d'esprit lorsque je suis contrarié, perturbé, en colère ou anéanti. Parce qu'il m'est arrivé de regretter ce que j'écrivais ou disais dans ces circonstances. Mais j'ai un peu appris à me gérer depuis.

Aujourd'hui, j'ai été mis en cause de manière frontale pour une négligence dans mon travail. Sans rentrer dans le détail, j'ai reporté l'accomplissement d'une tâche pendant plus d'un an, cela malgré plusieurs rappels à l'ordre. Je me considère bien fautif et n'ai pas véritablement d'excuse.

Cet après-midi, j'ai reçu un courriel me reprochant mon incurie, ma désinvolture , adressé en copie à mes responsables et à des gens avec qui je travaille. Ce message transpire la colère, et comme je l'ai expliqué un peu avant, celle-ci n'est pas illégitime, bien qu'exprimée dans des termes un peu vexants.

Je me suis effondré intérieurement à la lecture du courriel. Impossible de me concentrer à partir de là: je suis sorti prendre l'air. J'ai attendu plusieurs minutes que les pensées puissent à nouveau s'organiser et j'ai essayé de réfléchir à la meilleure manière d'agir pour la suite des événements.
Ce qui me désole le plus dans tout ça, c'est que je me suis senti entrer dans la zone rouge et que cela n'a pas suffi à me mobiliser à fond sur le problème. Et en toute logique la situation a continué à se détériorier.

Et il y a cette question qui reste irrésolue: que faire de cette colère exprimée à mon encontre ? Impossible de la renvoyer. Je sais qu'elle va rester à l'intérieur et qu'elle risque de mettre un peu le bordel.

Je pense souvent au roi sanglier dans Princesse Mononoké: la colère et le désir de vengeance qui l'habitent sont représentés par des vers qui le dévorent de l'intérieur. J'ai été sensible à l'avertissement véhiculé par cette métaphore: je ne veux pas me laisser ronger par la colère.

Je ferai tout ce que je peux...

5 commentaires:

  1. Tu t'es senti en danger, tu t'es su en danger, tu as eu des alertes du danger mais tu n'as rien fait. Ce besoin (inconscient) de jouer avec le feu ne cacherait-il pas autre chose ? J'aurais presque envie de te demander si tu te plais vraiment dans ton job.
    J'arrête là mes analyses de comptoir.

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  2. @TM: Je finis en effet par me demander si cela ne cache pas autre chose... Je me considérais jusqu'à présent chanceux d'avoir le travail que j'ai, mais peut-être faut-il creuser un peu, ou chercher ailleurs.

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  3. Il n'y a plus grand chose à faire de cette colère qui t'arrive par mail interposé, si ce n'est, à mon avis, la transformer en grand coup de pied au cul ! C'est à dire en prendre toute la mesure, en comprendre l'origine et l'expression et surtout s'en servir comme d'une leçon qui fait que le Petit Endim on ne l'y reprendra pas à deux fois et que c'est désormais garanti !

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  4. Bah... relis ton billet du 1er courant. Et profites-en pour te remettre en selle.

    Amicalement.

    Al.

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  5. @Ek91: Je l'ai pris comme un grand coup de pied au cul et je me suis beaucoup activé pour essayer d'arranger les choses.
    Par contre, je n'ai toujours pas compris l'origine, et je ne peux pas jurer que ça ne se reproduira pas...

    @Al West: Pour reprendre ta métaphore, je crois que je suis remonté à cheval deuis (peut-être que c'est ce mois de bonification qui m'avait fait perdre l'équilibre...). Merci pour ton commentaire.

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