26 févr. 2012

Le retour du sucre

J'arrive au terme de ces deux semaines de sevrage aux gâteaux, biscuits, chocolats, viennoiseries, crèmes dessert et autres sucreries. Mon jeûne prend fin à minuit et c'est l'occasion de faire un petit bilan.

1. Je n'ai pas craqué
Il y a eu des moments de frustration et de fébrilité, mais rien d'insurmontable. La difficulté s'est concentrée à quelques moments cruciaux: le matin en passant près de la boulangerie, à la fin des repas - de chaque repas, midi et soir -, et à l'heure du goûter le dimanche. C'est à ces occasions que j'ai ressenti la puissance d'habitudes qui, petit à petit, s'étaient installées (et sont toujours là d'ailleurs).

2. Ce n'est pas durable
La sensation de privation est trop forte pour être prolongée ad vitam. Et c'est l'existence d'une date limite (pas trop éloignée...) qui m'a permis de tenir. Je ne compte pas les fois où je me suis imaginé déguster une part de gâteau à 00:01 le jour suivant la fin du "régime".
Le sucre m'apporte du plaisir; je vais devoir vivre avec cette donnée, tout en me fixant des limites raisonnables.

3. Ah bon, c'est ça un fruit ? Ça se mange comment ?
Alors forcément, les sucres ajoutés sont un peu partout mais cela n'empêche pas de prendre des desserts comme des yaourts, des compotes et des fruits. Pendant quinze jours, pommes, bananes et kiwis m'ont tenu bonne compagnie - alors que j'avais depuis longtemps perdu l'habitude d'en acheter.
Une collègue soumise à la même ascèse m'a même donné quelques recettes toutes simples de compotes maison et de chaussons aux pommes (en photo ci-dessus) qui se sont avérées assez satisfaisantes. Ça rend tout de suite les desserts moins tristounes.

4. La satiété, meilleure alliée
Ce qui m'a le plus aidé pour me passer du sucre a été d'affronter les moments d'envie en ayant l'estomac plein. Je ne sais pas comment ça se passe au niveau du cerveau, mais le signal j'ai-le-ventre-plein aide à gérer l'appel du sucré. Néanmoins, je crois que les deux sensations ne sont pas tout à fait sur la même longueur d'onde, ce qui implique un petit effort.

5. Les bons conseils reçus
Les meilleurs conseils que j'ai reçus sont des recettes ou des combines pour se faire des petits plaisirs et/ou se plâtrer le bide.
Pour les petites faims, le kiwi à la petite cuillère est plutôt sympa (rien n'empêche d'en manger 3 ou 4 à la suite). Pour le dessert, on peut se faire sa propre compote, avec des pommes comme les Royal Gala, en mélange ou non avec d'autres fruits: c'est simple mais très très bon (miam la pomme-banane). Et le yaourt nature avec des morceaux de banane, ça vous remplit bien le ventre.

***

Enfin voilà, ce n'est pas une grande histoire tout ça. Je ne vais pas arrêter d'être gourmand en deux semaines: je l'ai toujours été et ça fait en quelque sorte partie de ma nature. Mais j'en ai appris un peu plus sur moi-même et mon rapport à la nourriture. Les quelques combines apprises ne sont pas perdues, et peut-être que les fruits prendront enfin une part un peu plus importante dans mon alimentation.

En attendant, l'heure est presque à la célébration! Je prévois de m'arrêter demain matin dans une excellente boulangerie pour me récompenser d'un pain au chocolat croustillant et bien beurré. Il n'y en aura sans doute qu'un, mais je compte sur lui pour me faire monter très haut.

Si la terre tremble à 7h45, c'est peut-être moi.

23 févr. 2012

Chaîne

Doublement tagué - par Flavien et Tambour Major, je me retrouve solidement enchaîné. Onze questions me séparent de la liberté, et sept règles composent mon Code Carcéral.


Je suis tenu de:

  • publier les règles de la chaîne,
  • faire 11 révélations à mon sujet,
  • répondre aux 11 questions du blogueur qui m'a tagué puis créer 11 nouvelles questions destinées aux personnes que je tague,
  • choisir 11 blogueurs et insérer un lien vers leurs blogs dans mon billet,
  • me rendre sur leurs blogs afin de leur dire qu'ils ou elles ont été tagués,
  • ne pas les taguer sans les prévenir,
  • taguer obligatoirement 11 personnes.

Les révélations, il y en a déjà eu beaucoup alors sus aux questions!

1. Qu’est-ce qui te démange ?
Mon cou, les rares fois où je suis à court de mousse à raser.

2. Iras-tu voter en 2012 ? Pourquoi ?
Oui, même si je suis inscrit dans un bureau de vote à 700 km de mon lieu de résidence. Pour défendre des opinions qui ont mis du temps à se former et parce qu'il m'apparaît clairement qu'il y a des programmes meilleurs que d'autres.

3. On mange quoi ce soir ?
Si c'est moi qui reçois, un poulet à l'indienne ou un filet mignon en croûte. Pour le dessert, un cheesecake au citron ou une mousse chocolat-café.

4. Rat des villes ou rat des champs ?
Plutôt rat des banlieues, la queue entre deux chaises.

5. Que serait pour toi un monde sans électronique ?
J'ose à peine imaginer la frustration que susciterait en moi un monde sans bits.

6. Quel est le parfum de ton gel douche ?
"Bois de cèdre et minéraux".

7. Dans ton évier, là, maintenant, il y a quoi ?
Un morceau de plastique orange qu'on appelle peut-être un tapis anti-choc, et une vieille éponge (la partie verte abrasive). Eh non, rien d'autre, la vaisselle est faite.

8. Chèque ou CB ?
CB, c'est l’abréviation de Chèque Bancaire non ? Merci pour le choix.

9. Le dernier morceau de musique que tu as écouté aujourd'hui, c'était ?
Au moment où j'écris, c'est "Summertime sadness" de Lana Del Rey.

10. Laura Ingalls, c'était quand même une belle connasse, non ?
Raison de plus pour s'intéresser à son frère.

11. Le facteur sonne toujours deux fois. Et toi ?
Je n'ouvre la porte qu'une seule fois (pour montrer l'exemple).


La salve suivante est offerte par Flavien:


1B. Que serait pour toi un monde sans électronique ?
Un monde où je ne pourrais plus rêver de moutons électroniques.

2B. Tu prends ta douche le matin ou le soir ? (le matin pour les autres, le soir pour la propreté, les deux pour le perfectionnisme)
Fondamentalement le matin, et en préalable à toute activité consciente. D'ailleurs je me demande si je prends ma douche ou si c'est ma douche qui me prend.

3B. A quelle personne célèbre aurais tu aimé dire Papa, ou Maman, ou Mon enfant? 
J'aurais aimé dire Papa au... père Noël, tous les jours de l'année.
Merlin l'enchanteur et Albus Dumbledore auraient sans doute été de bons beaux-pères.

4B. Tu crois que Madonna Lady Gaga et Jeanne Mas sont has-been ? (Une seule réponse par oui ou non)
Si la règle de la réponse unique est ferme et que la majorité l'emporte: oui.

5B. Si tu devais obligatoirement habiter à la campagne, quelle région de l'univers, de la terre, ou de la France choisirais tu ? Pourquoi ? (si tu trouves la question trop longue tu switches avec : "quel est le sens de la vie?")
Je switche. La vie n'a pas de sens et ma vie a le sens que parfois et temporairement je lui invente.

6B. Que ferais-tu de ton gain au loto?
Si c'est une grosse somme, je partage avec les gens que j'aime (tout en raflant l'Oscar de la réponse originale). De toute façon, il faut s'y mettre à plusieurs pour claquer autant de pognon.

7B. Quelle qualité préfères-tu chez ceux que tu aimes ?
J'aime sentir que je suis unique à leurs yeux, mais ce n'est pas une qualité (je viens de vérifier dans le dictionnaire).

8B. Qu'est-ce que tu vas faire là, juste après?
Photographier un chausson (aux pommes).

***

La liberté est toute proche; je la sens et puis presque la toucher. Je poste ci-après 11 questions aux prochains maillons de la chaîne:

1) Beurre doux ou beurre salé ?
2) Quelle est la période la plus remarquable de l'histoire de l'art ?
3) Dans ton évier, là, maintenant, il y a quoi ?
4) Que faut-il avoir fait au moins une fois dans sa vie ?
5) Que serait pour toi un monde sans électronique ?
6) Manges-tu des tomates avec la raclette ?
7) Quel a été le meilleur moment de ta journée ?
8) Quel est le livre qui t'a le plus marqué ?
9) Qu'as-tu dans tes poches ?
10) Que faudrait-il faire aux gens qui font suivre les chaînes ?
11) Qu'est-ce que tu vas faire là, juste après?

Désolé les gars c'est vers vous que je me tourne, parce que j'aime bien vous lire et que vous n'y êtes pas encore passés: ek91, [Nicolas], maxivirus, anthonygay et poussin. Ok, ça ne fait pas 11 blogueurs - j'anticipe les remarques des observateurs pointilleux - mais avec un taux de propagation de 1100%, on aurait trop vite fait de contaminer toute la blogosphère!

13 févr. 2012

Sucré, le sucre

J'entame aujourd'hui une période de quinze jours sans sucres. Depuis minuit sont désormais bannis: le chocolat, les bonbons, les biscuits, les crèmes dessert, les gâteaux et autres sucreries. C'est une collègue de travail, pour qui le sevrage va durer un mois entier, qui m'a entraîné avec elle dans la voie de la discipline.

J'ai l'impression d'avoir développé une dépendance au réconfort qu'apportent les produits sucrés, en particulier à la fin des repas. J'ai de plus en plus de mal à me passer de la sensation que procure une pâte chocolatée qui recouvre le palais et la gorge. Il y a quelques jours, c'est avec un certain étonnement que je me suis vu enchaîner quatre desserts à l'issue d'un dîner chez moi en solo - café viennois, compote, chocolat Kinder et snickers. Et ça s'est produit plusieurs jours de suite. J'ai aussi ressenti des pulsions un peu irrationnelles lorsqu'ayant épuisé mes réserves de "bonnes choses" je me suis retrouvé sans le sucre: envie de prendre ma voiture à 22h pour aller avaler un McFlurry chez McDo ou de me précipiter dans une grande surface ouverte tard pour y acheter une tablette de chocolat de dépannage. Bref, j'ai commencé à sentir que mon désir de sucré commençait à me brouiller l'esprit.

Peut-être que ce déséquilibre vient compenser des envies d'affection certains soirs. Peut-être qu'un bon câlin bien placé a la vertu réconfortante de trois desserts de trop. Peut-être pas, d'ailleurs. J'espère que le sevrage va m'en apprendre un peu plus.

Voilà, c'est parti pour quinze jours.

4 févr. 2012

Le je vidéo

Comme je l'ai confessé dernièrement, j'ai passé près d'une centaine d'heures à The Elder Scrolls V: Skyrim depuis le début du mois de janvier. Je joue aux jeux vidéos de manière irrégulière, au coup par coup, environ une fois par an. Mais généralement sur des périodes courtes et intenses. Quand je joue, je joue.

La sortie de certains titres me fait baver d'envie et des noms comme Elder Scrolls, Diablo, Final Fantasy, Valkyrie Profile sont autant d'évocations d'ambiances et d'univers que j'affectionne beaucoup. La plupart du temps, n'ayant pas la machine appropriée (console ou PC suffisamment puissant), j'en reste au stade du fantasme. Mais si je récupère une console obsolète et un jeu de rôle adoubé par les gamers et la presse spécialisée ou, comme récemment, que je booste la configuration de mon PC et que je craque pour un jeu dernière génération, alors commencent des moments de plaisir, d'oubli, d'immersion, d'excès.

Les jeux de rôles sont ceux qui m'intéressent le plus, en ce qu'ils proposent de créer un personnage unique: celui qu'on façonne  ou non  à son image. Pour ce faire, on dispose souvent d'une panoplie de races   humains, orcs, elfes  et de profils archétypaux  barbare, archer, sorcier, assassin  qui sont pourvus de caractéristiques de base que l'on peut moduler en fonction de son style de jeu. A l'opposé des sorciers, les barbares ont par défaut beaucoup de points de force, d'endurance et de constitution et très peu de points d'intelligence, de mémoire et de volonté. De l'archétype au stéréotype, il n'y a qu'un pas.

J'opte en général pour un personnage de sorcier. C'est curieux mais je crois que c'est une manière de prolonger un rêve d'enfance: quand j'étais petit, je voulais devenir sorcier. Je me rappelle avoir maintes fois rêvé que j'avais des pouvoirs magiques; au réveil évidemment, j'étais très déçu de les perdre et je trouvais que le monde, dépourvu de magie, manquait d'intérêt. Alors, quand je joue un sorcier, je fais revivre cette croyance selon laquelle une incantation, une danse des mains ou un mouvement de bâton magique peuvent créer ex nihilo de l'énergie ou de la matière que l'on peut contrôler par la force de sa volonté. Le jeu vidéo a ce pouvoir, qu'il partage finalement avec assez peu d'autres média.

Les jeux vidéos concernent depuis de nombreuses années un très large public et il est encourageant de voir que certains développeurs, comme BioWare (en existe-t-il d'autres?), ont introduit la possibilité de relations homosexuelles dans la trame de leurs jeux. Le phénomène reste assez marginal, mais des titres comme Dragon Age: Origins et Dragon Age 2, sortis respectivement en 2009 et 2011, mettent en scène des rapports gays et lesbiens si l'on oriente la conversation entre personnages dans ce sens (quelques exemples ici ou ). Il y a fort à parier que ce type d'initiatives va se multiplier à l'avenir, et que les aboiements isolés de certaines associations conservatrices n'y changeront pas grand chose. Je trouve cela assez enthousiasmant.

Bien que certains associent leur pratique "tardive" à un manque de maturité, je ne sais pas si j'arrêterai un jour les jeux vidéos. En tout cas, c'est mal parti ;-)

31 janv. 2012

Roue libre

Quand je contemple le vide laissé sur mon blog ces derniers mois, je me dis qu'il reflète assez bien la paresse et le vide de ma vie intérieure sur cette période. L'année 2012 me voit commencer sans véritable perspective ni projet. Je n'ai pas beaucoup d'enthousiasme mais je ne suis pas triste non plus, ce qui n'est déjà pas si mal.

Des équilibres ont été modifiés. Une douleur à l'épaule m'a conduit à stopper près d'un mois mes trois séances de natation hebdomadaires, sans activité physique de substitution. Or le contact avec l'eau est presque devenu un besoin - et c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai pu le retrouver ces dernières semaines. A l'occasion de Noël, j'ai remplacé mon PC vieux de 6-7 ans par une machine de guerre stéroïdée. Toutes les conditions étaient réunies pour une hémorragie de Skyrim: plus de 90 heures de jeu sur le mois de janvier.

N'étant plus habitué à regarder la télé sur mon moniteur, j'ai par ailleurs élu domicile dans le cinéma associatif d'à côté, avec une accumulation de séances pendant les semaines passées: Hugo Cabret, Shame, A dangerous method, L'exercice de l'Etat (ressorti à l'occasion), Take shelter, Millenium, Louise Wimmer et, avant-hier, J. Edgar. A coté de cela, très peu de lecture depuis décembre: le marque-page reste coincé dans la moitié de l'épaisseur de La délicatesse.

Mon jardin est en mal de culture. Je parle au sens figuré car je n'oserai même pas rapporter la mort d'un cactus dont on m'avait fait cadeau et qui devait déjà demander trop d'attention. Je fuis ma solitude mais je ne trouve pas de terre d'asile.

Au travail, une sensation d'isolement me gagne. Le contexte évolue, les règles se brouillent et je surnage avec difficulté. Je m'accroche aux branches.

Malgré tout cela, je ne me sens pas malheureux, et c'est sans doute parce que je ne conçois pas que cet état d'immobilité puisse perdurer. Vivement le prochain chapitre.

30 janv. 2012

Bordeaux: suivez le guide

Ça fait un petit moment que je pense à écrire un billet sur Bordeaux en tant que ville à visiter. Histoire de présenter une collection d'endroits où je vous emmènerais si vous me rendiez visite le temps d'une journée ou d'un week-end.

J'assume le côté touristique, fragmentaire et clichéique. La preuve, je vais me servir de mon guide du routard de Bordeaux (GDR, ci-après) pour ajouter quelques commentaires.

Tout commence par un froid dimanche de janvier... Mais perdez pas de temps, le tram arrive...

"Esplanade des Quinconces", c'est là qu'on descend.

Dans la série c'est-le-plus-grand-de-tout-l'Univers (car du plus grand au plus beau, il n'y a qu'un pas), l'esplanade des Quinconces est la plus grande place d'Europe. Plus de 12 hectares qui donnent une agréable sensation d'espace, à condition de voir le verre à moitié plein.

Le monument aux Girondins administre l'esplanade avec une solennité un brin excessive. C'est un "chef d'oeuvre du style pompier" d'après le GDR.

La fontaine au pied de la colonne est une allégorie. Aux amateurs de symboles - dont je fais partie - voici un petit décryptage issu du GDR. La femme assise dans la coquille Saint-Jacques et qui tient le sceptre est la République, entourée du Travail (le forgeron) et de la Justice. Les trois hommes renversés par les chevaux fougueux sont le Mensonge (symbolisé par le masque), le Stupre et la Luxure (oreilles de cochon) et l'Ignorance (attitude honteuse).

La fontaine allégorique du monument aux Girondins

Évidemment, il faudrait être une esplanade très égoïste pour ne pas prêter de temps en temps une partie de son étendue à des festivités itinérantes. C'est ainsi que le cirque Gruss bénéficie actuellement de la bienveillance tutélaire du génie de la colonne.


En quelques coups de jambes adjacents aux Quinconces, on a vite fait d'atterrir devant les grilles du jardin public. Un parc à l'anglaise, où l'on est autorisé à marcher sur les pelouses (Saint-Pierre nous laissera-t-il les clés du Paradis après une telle forfaiture?).

Le sous-jardin botanique fait grise mine de rien en cette froide saison.

Comme tout jardin public qui se respecte, celui de Bordeaux accueille son lot de joggers urbains en quête de nature et de suées dominicales.

Suées qui se poursuivent le long des quais, totalement réaménagés sous l'ère de l'actuel maire de Bordeaux, et dont beaucoup disent qu'ils sont une réussite exemplaire. Je vous laisse juger sur pièce à conviction:


Un petit coup d’œil sur la droite, ça vaut toujours mieux qu'un petit coup de droite sur l'oeil. Et ça permet d'apercevoir à nouveau, mais cette fois par derrière, le Gruss Circus qui se la joue citron-framboise.

Sur le quai, faut que tu glisses, man. T'es pas là pour mater la Garonne, qui se la joue petite mer aux airs de matrone.

Quelques coups de roller plus loin, c'est la place de la Bourse, "la plus belle place de Bordeaux".

Et puisqu'on est reparti dans les superlatifs, le trophée du plus-grand-miroir-d'eau-de-l'Univers est attribué à... à celui de la place de la Bourse ! De mémoire de guide du Routard, sa superficie doit avoisiner 3450,62 m². C'est tellement vaste qu'on peut se demander s'il y a suffisamment de choses à refléter. Heureusement, la question nous est épargnée car en hiver le miroir d'eau est sans tain.

De romantiques oisillons, que le miroir ne laisse pas de glace, viennent y convoler. C'est beau l'amour.

Mais y a aussi de la place pour les mystérieux inconnus qui, à leur insu, se font photographier par derrière:


Cet élan lyrique nous conduit naturellement devant les colonnes de l'Opéra National... et les colonnes de macarons fluorescents de la confiserie d'en face.

L'Opéra National

Pas garantis sans colorants

Si tu es un bibliophile qui aime les livres, je t'arrête de force chez Mollat. Au rayon philo, tu trouveras sans doute des réponses aux questions existentielles que tu ne t'es pas encore posées, comme celle que soulève le numéro spécial de l'Express.

Un libraire sachant librairer

Chez soi, pardi

Pas le temps de disserter, la promenade s'achève bientôt. Un dernier détour pour l'École Nationale de la Magistrature où les amphis ressemblent à des verres de vin. À moitié pleins, à moitié vides?


Notre route se sépare à la croisée des chemins et des lignes de tram. La tour Pey-Berland et sa petite protégée, la cathédrale Saint-André, nous laissent sur des voies pénétrables.


Merci mec pour ta visite.

24 janv. 2012

La fin

Après un temps de longue absence sur ce blog, il était temps de prendre une décision.

Avant de commencer l'expérience, je m'étais fixé un objectif de 100 billets publiés.

100, c'est quand même beaucoup, et l'objectif n'est atteint qu'aux deux tiers.

Mais ça serait dommage d'arrêter si près du but, d'autant que rien ne presse.

La fin est donc annoncée, mais elle est pour un peu plus tard ;)